Naïmé Perrette s’attache au personnage James McCullough, artiste peintre qui évolue dans la scène punk de Melbourne. La nuit, il travaille avec les morts: il les retire de leur lieu de décès, les transporte vers la morgue et les prépare pour l’autopsie. Au retour de ses virées, le jeune homme sombre et drôle raconte ses expériences morbides avec un certain détachement. Il défie la caméra qui pourrait le mettre à nu comme les corps sans volonté qu’il déshabille, il se raconte en même temps qu’il se cherche. Les gestes résolus de James engagent sa peinture là où sa pensée diurne refuse de s’aventurer, vers des images de fragilité humaine dont il apprend à se protéger.

 

Naïmé Perrette, née en 1989 (F), est basée à Bruxelles actuellement. Elle réalise des films documentaires intimistes, et donne corps à des univers visuels numériques dans des installations, sculptures et collages digitaux. Dans ses travaux, elle souligne le rôle du travail dans la construction de l’identité, et explore la façon dont les sociétés cartographient, considèrent et agissent sur leur environnement. Naïmé Perette a étudié le cinéma d’animation à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Diplômée en 2012, elle a été par la suite résidente à la Rijksakademie van beeldende kunsten à Amsterdam. In 2016, Naïmé Perrette a reçu the Werkbijdrage Jong Talent du Fonds Mondrian. Son travail a été exposé dans des institutions internationales telles que la cinquième Biennale d’Art Contemporain « Ural Industrial » (Ekaterinburg), Wiels (Bruxelles), HKW (Berlin), Eye Filmmuseum (Amsterdam), and le Musée d’Art Moderne (Rio de Jareiro)

 

http://naimeperrette.com