Une femme encapuchonné fait naufrage à la surface d’une mer silencieuse, faite de mots oubliés et d’histoires comme celle de Mohammad, enfermé dans une bouteille, à la dérive parmi les vagues. Le bateau de la protagoniste, après avoir erré longuement, trouve un atterrissage dans le désert. Parmi les sables agités par le vent, un troupeau de béliers ( interprétés par des antilopes ) la choisit comme bergère, dans un monde plein d’embûches et de souffrances. La mort est la seule compagne constante de leur voyage au-delà des plaines arides.

Mili Pecherer, qui fait ses débuts dans l’animation numérique, a développé le projet de C’était pas la bonne montagne, Mohammad en reproduisant la structure d’un jeu vidéo. Une fois le scénario construit, elle l’a parcouru elle-même, définissant le développement narratif de l’œuvre. Les suggestions bibliques du sacrifice d’Isaac, au sommet du mont Moriah, sont transportées au-delà de l’espace et du temps de la Genèse, dans un paysage solitaire et désolé, où plus personne n’est innocent.